Masterclass avec Nicolàs Rincón Gille, 9 décembre 2016

Une masterclass en présence du cinéaste colombien Nicolàs Rincón Gille  et animée par Javier Packer-Comyn, dans le cadre du Festival du film ethnographique Jean Rouch « Hors les murs ».

Né à Bogota en 1973, Nicolàs Rincón Gille a accompagné, enfant, son père, professeur d’anthropologie, qui rendait visite aux paysans de la campagne colombienne avec ses étudiants. Après des études de cinéma en Belgique, il réalise trois films sur un sujet qui le fascine depuis son enfance, la richesse de la tradition orale colombienne et sa confrontation à la violence. Avec Noche herida (2015), il achève la trilogie Campo hablado, commencée en 2007 avec En lo escondido et poursuivie avec Los Abrazos del rio en 2011.

Intervenants
Nicolàs Rincón Gille, réalisateur de films documentaires
Javier Packer-Comyn, directeur artistique du festival Cinéma du Réel
Comité du film ethnographique / Festival Jean Rouch

Partenaires
Comité du film ethnographique / Festival Jean Rouch
La Fabrique des écritures / Centre Norbert Elias
EHESS Campus Marseille
Master Pro “Métiers du film documentaire” (Aix-Marseille Université)

Informations pratiques
9 décembre 2016, 10h30-17h30, Mucem, Marseille
Entrée gratuite

Illustration : Noche Herida, Nicolàs Rincón Gille, 2015.

Observer, décrire, interpréter. Les usages de la photographie en sciences sociales (2016-2017)

Un séminaire de l’EHESS Marseille, coordonné par Marco Barbon, Boris Pétric et Franco Zecchin.

Ce séminaire, et son pendant pratique l’atelier “Photographie”, lient l’expérience de la photographie à l’analyse théorique afin de permettre une réflexion sur les usages de la photographie en sciences sociales. Il s’agit d’approfondir la place de la photographie dans les enquêtes de terrain et dans l’élaboration des textes anthropologiques et sociologiques, en tant que forme de narration. La photographie est souvent considérée comme une illustration des recherches scientifiques, sans prendre en considération sa dimension d’outil de recherche. Cependant, par l’intermédiaire de sa fonction indiciaire, la photographie devient une technique de la « description dense », elle permet d’enrichir la narration ethnographique. Pour ce faire, il faut transformer le regard de l’ethnographe en capacité de vision, former l’œil à saisir les liens entre les choses, à les mettre en relation, selon l’ordre de sens de la réalité observée. La photographie occupe une place privilégiée dans l’alphabétisation visuelle et elle constitue un outil irremplaçable de déconstruction du regard et d’identification des codes qui opèrent dans les diverses situations sociales. À travers l’analyse de travaux des photographes, le séminaire se propose d’aborder plus particulièrement le rapport au territoire et à l’exploitation de ressources : des conditions de vie et de travail autour de l’étang de Berre aux conflits sociaux et aux impacts de la pollution sur la santé publique, des modalité d’occupation et d’utilisation du territoire par des populations nomades aux détails urbains d’Asmara comme moyen d’analyse des stratification historiques de la ville et de ses habitants. Au fil des séances, différentes formes d’enquête et de narration seront analysées.

Programme

2 décembre 2016
Franco Zecchin – Séance introductive : l’utilisation de la photographie en sciences sociales

6 janvier 2017
Marco Barbon – La photographie entre outil documentaire et support de fiction : petit voyage à travers l’histoire du médium
Avec une présentation et analyse d’Asmara Dream (2006-2008), Les Pas perdus (2011) et El Bahr (2011-2014).

3 février 2017
Jacques Windenberger – Une étude du front industriel
Avec une présentation d’extraits du film documentaire Tumeurs et silences sur la pollution dans le territoire de l’étang de Berre.

10 mars 2017
Frank Pourcel – La photographie au service de la narration anthropologique
Une enquête sur les expériences de vie en milieu « néorural » dans le pays de Forcalquier.

7 avril 2017
Yves Jeanmougin – Photographie et mémoire historique
Mémoire du camp des Milles 1939-1942 : un lieu d’internement, de transit et de déportation.

5 mai 2017
Franco Zecchin – Le nomadisme et le rapport aux ressources naturelles
Une approche anthropologique dans l’enquête photographique

2 juin 2017
Philippe Chancel – Datazone : territoires surexposés ou inconnus
L’évolution du statut des images dans le monde contemporain.

Masterclass avec Maher Abi Samra, 1er décembre 2016

A l’occasion des 4e Rencontres internationales des cinémas arabes, une masterclass avec le photographe et cinéaste libanais Maher Abi Samra qui porte sur la position du réalisateur par rapport à son sujet d’investigation. En particulier, la question de la relation de l’auteur à son sujet apparaît comme une dimension majeure : engagement politique, un regard sur une partie de la société libanaise des années 1980 engagée dans l’aventure du communisme.

Partenaires

AFLAM, association de Marseillais.e.s pour promouvoir l’expression des cultures arabes à travers le cinéma (Marseille)
LabexMed, MMSH (Marseille)

Informations pratiques
1er décembre 2016, 10h00-17h00, Cinéma Le Miroir, La Vieille Charité, Marseille

Masterclass avec Eliane de Latour, 21 novembre 2016

Dans le cadre de la 10e édition du Festival RISC, une masterclass avec Eliane de Latour intitulée « Langue des mots et langue du corps », avec des extraits de films ethnographiques de Rouch, Le Moal, Meillassoux. « Le silence est la plus belle conquête du parlant » dit Henri Jeanson en parlant de l’histoire du 7ème art. Le cinéma a cette labilité qui permet de donner sens à ce qui parle ou ce qui ne parle pas. Comment s’opère la mise en scène de la parole ou du silence ? La langue des mots et langue du corps ? Comment révèle-t-on les personnages de l’intérieur ?

Éliane de Latour, anthropologue, photographe et cinéaste, a travaillé en France, en Afrique et en Inde. Par le cinéma, la photo, l’écrit scientifique ou littéraire, elle porte un regard de l’intérieur sur les mondes fermés de ceux que l’on repousse derrière une frontière physique ou sociale.

Intervenants
Éliane de Latour, anthropologue, directrice de recherche au CNRS
Boris Pétric, anthropologue, directeur de recherche au CNRS, directeur du Centre Norbert Elias

Partenaires
Master Pro “Métiers du film documentaire” (Aix Marseille Université)

Informations pratiques
21 novembre 2016, 14h00-17h00, Bibliothèque départementale des Bouches-du-Rhône, Marseille

Illustration : extrait de l’exposition Go de nuit, Eliane de Latour, 2011

 

Table-ronde : écritures innovantes en anthropologie, 25 mars 2016

Dans le cadre de la Biennale des écritures du réel #3, une table ronde “écritures innovantes en anthropologie” est proposée par le Centre Norbert Elias. Cette rencontre a été pensée en dialogue avec la programmation cinéma « Notre monde » au cinéma Les Variétés. Le but est de partager une réflexion sur les écritures innovantes en anthropologie avec des scientifiques, des artistes et le public. La table-ronde sera animée par Dorothée Dussy (Centre Norbert Elias).

Intervenants

Laetitia Merli, anthropologue et réalisatrice de films documentaires, directrice du festival de films documentaires « Mondes en images ».
Boris Pétric, anthropologue au CNRS et réalisateur de films documentaires, directeur du Centre Norbert Elias.
Pascal Cesaro, enseignant en Arts et nouvelles Technologies, responsable du mastère Professionnel « Métiers du film documentaire » à Aix-Marseille Université.
Pierre Fournier, professeur de sociologie à Aix-Marseille Université, spécialiste des industries à risques (chimie, pharmacie, énergie), de leurs territoires, et de la stratification sociale (travail, résidence, générations).
Éléonore Armanet, anthropologue, enseignante en anthropologie visuelle à Aix-Marseille Université.

Informations pratiques
25 mars 2016, 15h00-18h00
Cinéma Les Variétés, Marseille

Projection : Aujourd’hui les chamanes, 2 février 2016

Aujourd’hui les Chamanes

Diffusion du film documentaire Aujourd’hui les chamanes (2015) de Laetitia Merli, suivie d’une discussion avec la réalisatrice.
Ce film propose une immersion au cœur du chamanisme, dans les festivals, les célébrations, et invite le spectateur à vivre une expérience de l’intérieur en se laissant embarquer au rythme des tambours et des chants. Laetitia Merli a d’abord étudié le chamanisme en Mongolie et Sibérie, avant de se plonger dans le mouvement en France qu’elle a suivi pendant deux ans pour faire ce film.

Laetitia Merli, anthropologue et réalisatrice de documentaires, docteure de l’EHESS et chercheuse correspondante au Centre Norbert Elias.

Informations pratiques
2 février 2016, 16h30
Cinéma Le Miroir, la Vieille Charité, Marseille

Illustration : Image extraite d’Aujourd’hui les chamanes.

 

Masterclass avec Jean Gaumy, 11 décembre 2015

La-Boucane-de-Jean-Gaumy.

Pour la seconde année consécutive, le Mucem donne carte blanche au Festival international du Film Ethnographique Jean Rouch à travers une sélection de films primés en 2014 et 2015. A cette occasion des travaux photographiques et cinématographiques de Jean Gaumy seront projetés et le photographe/réalisateur interviendra pour une masterclass.

14h00-17h00 – Masterclass

Jean Gaumy est l’une des figures majeures de la photographie française.  Il rejoint à la demande de Raymond Depardon, l’agence Gamma en 1973 l’agence Magnum en 1977.  Il reçoit par deux fois le prestigieux Prix Nadar en 2002 et en 2010. Il est aussi réalisateur, influencé par le cinéma de Jean Rouch. Le film La Boucane (1985) est primé au 3e Bilan du film ethnographique et nominé au César du meilleur documentaire en 1986. Sa série documentaire Sous-marin (2006), lui vaut deux ans plus tard le titre de « Peintre officiel de la Marine ». Son travail cinématographique est caractérisé par une approche sensible aux gens.

20h30 – Projections

– La Boucane (France, 1984, 35 min)
“La Boucane” est une usine de conserverie de poissons à Fécamp où l’on fume des harengs. Ce fut là aussi le premier sujet de photographies de Jean Gaumy, photographe à Magnum. Il est revenu aujourd’hui sur le même sujet, avec les photos prises il y a dix ans et un nouvel œil, une caméra à la main.
– Jean-Jacques (France, 1989, 51 min)
Au fil des saisons et des événements du village d’Octeville sur mer, le réalisateur brosse les liens complices et chaleureux qui se sont tissés entre les habitants et Jean-Jacques, un curieux bonhomme au regard bleu profond, un personnage qu’il faut bien se garder d’assimiler à l'”idiot du village” tant il est vivant, vibrant, attentif et tendre.

Projections suivies d’un débat en présence du réalisateur.

Partenaires
Master Pro “Métiers du film documentaire” (Aix Marseille Université)
Mucem
Festival Jean Rouch Hors les murs

Informations pratiques
Mucem, Auditorium Germaine Tillion, Marseille
Entrée libre sur réservation.

Illustration : La Boucane, Jean Gaumy

 

Projection : Le Garçon boucher, 11 décembre 2015

Dans le cadre du Festival international du film ethnographique Jean Rouch hors les murs, projection du film documentaire Garçon boucher, en présence du réalisateur Florian Geyer.
Diffusion suivie d’un débat animé par Boris Pétric et Laurent Pellé.

A propos du film
Miguel, 17 ans, entre en contrat d’apprentissage. Fils d’immigré portugais, la dégaine des quartiers, il est à l’opposé de l’image que cherchent à perpétuer les bouchers. Au programme de sa formation, à l’école et en boutique, une «rééducation» quasi militaire : port de l’uniforme, polissage du langage, maîtrise de l’anatomie et des techniques de découpe. Miguel devra surmonter différentes épreuves pour être admis dans les ordres de la corporation. Échec ou réussite, sa métamorphose est en marche.

Intervenants
Florian Geyer, réalisateur
Laurent Pellé, délégué général du Festival international Jean Rouch
Boris Pétric, anthropologue et réalisateur, directeur de recherche CNRS, directeur du Centre Norbert Elias

Partenaires
Comité du film ethnographique / Festival Jean Rouch

Informations pratiques
11 décembre 2015, 10h-17h, Mucem, Marseille.
Entrée libre.

Masterclass avec Dominik Barbier, 23 novembre 2015

Dominik Barbier Venus

Dans le cadre de la 9e édition du Festival RISC, Dominik Barbier partagera son expérience de réalisation d’installations multimédia immersives pour les musées, en collaboration avec des archéologues, historiens ou anthropologues.

La masterclass comprend la projection de I am your venus, une scénographie électronique qui accompagne la présentation muséale de Vénus du Musée départementale Arles antique, réalisé pour l’exposition ”Rodin dans la lumière de l’antique” en 2013. La projection sera suivie d’une discussion sur les écritures filmiques en sciences sociales, et l’évolution des différentes techniques qui offrent de nouvelles opportunités de narration aux chercheurs (films d’animation, webdoc, petits objets multimedia).

Intervenants
Boris Pétric, directeur de recherche au CNRS – Centre Norbert Elias (Marseille),
Baptiste Buob, chargé de recherche au CNRS, directeur adjoint, Laboratoire d’ethnologie et de sociologie comparative à la Maison Archéologie & Ethnologie de Nanterre,
Pascal Césaro, responsable du master Pro “Métiers du film documentaire” (AMU),
Baudouin Koening, documentariste, Maître de conférences associé, secteur cinéma (AMU),

Partenaires
Rencontres Internationales Sciences & Cinémas (RISC), Marseille
Master Pro Métiers du film documentaire (Aix-Marseille Université)

Informations pratiques
23 novembre 2015, 14h00-18h00, Bibliothèque départementale des Bouches-du-Rhône, Marseille

Une autre façon de raconter II, 21-22 octobre 2015

Un séminaire de l’EHESS coordonné par Frédéric Joulian (Centre Norbert Elias/revue Techniques&Culture) et Pierre-Olivier Dittmar (Gahom/revue Techniques&Culture).

Des images, des mots, des actes. Le chercheur qu’il soit historien, ethnologue ou éthologue capture des fragments de réel qu’il cadre, trie, organise en fonction d’idées et d’hypothèses. Il suit, cahin-caha, un ordre, une logique qui génère des formes de récits adaptées au régime scientifique et à ses lecteurs avertis mais pas forcément aux récits populaires dont le public a généralement l’usage. De fait, la restitution – même juste, même intense – des relations des hommes à la matière, à leurs semblables ou aux non-humains est une source infinie de malentendus tant dans le domaine scientifique que journalistique ou public. Une telle complication nécessite de s’arrêter quelque peu et de prendre le temps de l’analyse afin de réinvestir les modes d’acquisition des données et de penser de nouvelles formes de narrations, à la fois en phase avec les impératifs de scientificité et avec les contraintes de réception des personnes impliquées.

Au cours de ces deux journées qui prolongent la réflexion entamée dans le séminaire de 2013-2014, nous interrogerons différentes formes de narration scientifique en se focalisant notamment sur l’usage des images dans l’analyse des interactions entre humains et non-humains. Nous appuyant sur l’expérience menée depuis quelques années à la revue Techniques&culture nous nous essayerons à différents exercices de style et à différentes façons d’objectiver le terrain, dès lors que l’on vise à être entendu d’un public étendu.

Afin d’explorer différentes formes d’écritures, nous réunirons des chercheurs engagés dans ce type d’entreprises et aborderons ensemble différentes expressions, muséales, fictionnelles, cinématographique, bande-dessinée, théâtrale ou web avec pour but de reprendre la main sur des formes (papier ou électronique) qui nous échappent de plus en plus.

Par delà la question de l’imagination artistique ou scientifique, nous tenterons de questionner ensemble la nature des matériaux (cursifs et discursifs notamment) et les formes et objectivations les plus propices pour leur rendre justice.

21 octobre 2015

11h00
Introduction
Boris Pétric  (Directeur du Centre Norbert Elias)

11h15 — 12h15
Multisupports, multifonctions, multicontrats : une autre façon de raconter les SHS
Frédéric Joulian (Centre Norbert Elias/Techniques&Culture)

13h30 — 14h30
Journal ethnographique : se laisser discuter par le terrain
Caroline Darroux (Univ. Dijon, MPO Bourgogne)

15h30 — 16h30
Incertain regard. Comment raconter les défaits sociaux ?
Yoann Moreau (Centre Edgar Morin)

16h30 — 17h30
Une observatrice dessinante en Fab-lab
Camille Bosqué (Univ. Rennes II)

17h30 — 18h00
Débat général sur les formats d’écriture

22 octobre 2015

9h30 — 10h30
Exprimer la connaissance
Pierre-Olivier Dittmar (Gahom, Techniques&Culture)

10h30 — 11h30
Charivari au Mucem : des ordures dans la Culture
Denis Chevallier (Mucem, Marseille), Y-P. Tastevin (Ladiss, Toulouse)

11h30 — 12h30
Antiquités et Bande-dessinée au Musée
Alain Charron  (Musée Arles Antique)

14h30 — 15h30
L’art de refaire
Thomas Golsenne (Villa Arson, Nice)

15h30 — 16h30
Moines 3.0
Baptiste Buob (CNRS, LESC Nanterre)

16h30 — 17h30
Le Vin, la France et la Chine : filmer pour raconter la circulation d’une marchandise
Boris Pétric  (Centre Norbert Elias)

17h30 — 18h00
Débat général sur les formats d’écriture

EHESS Marseille, Vieille Charité, 3e étage.