Être jeune à Marseille. Exposition photo, été 2018

Une exposition de restitution des ateliers “Photographie” de la Fabrique, jusqu’au 15 novembre 2018 à la Vieille Charité, Marseille.

Pour la deuxième année, la Fabrique des écritures présente une exposition des travaux photographiques de doctorants et étudiants de master réalisés au cours de ses ateliers “photographie”. Menés par Marco Barbon et Franco Zecchin, ces ateliers visent à approfondir l’expérience pratique de la photographie et ses usages dans les sciences sociales, avec l’objectif d’expérimenter la photographie comme source de connaissance. Ces séances pratiques s’inscrivent dans le séminaire de recherche de l’EHESS Marseille  « Observer, décrire, interpréter. Photographie, cinéma et sciences sociales » (Enseignement 2017-2018).

Les photographes

Davide Cacchioni – Jeunes… par dessus le marché
Reportage sur les nouveaux producteurs et artisans du marché bio du cours Julien.

Violaine Chevrier – Quart d’air
Le temps d’un quart d’heure les élèves se retrouvent pour une bouffée d’air dans le sas d’entrée du Lycée Saint-Charles, mi-dedans, mi-dehors, dans un espace à la fois libre et encadré.

Margot Bergerand – Traits d’union
Reportage sur les activités d’accompagnement scolaire et la fanfare de la Dar Lamifa, un lieu associatif engagé, animé par des bénévoles.

Emma Cavalleri – The non-symbolic work
Ils sont boulanger, menuisier, luthier… portraits des nouveaux artisans marseillais, à rebours de la pensée de Robert Reich qui affirme que pour être compétitif il faut développer des emplois symboliques.

Joëlle Rivier – Je veux être au sommet du vide
Reportage autour de l’atelier d’écriture et d’intervention urbaine mené par des jeunes du Lycée Saint-Exupéry, communément appelé Lycée « Nord ».

Ziyu Lin – Une vie différente
Portraits d’étudiants chinois en France et, en contrepoint, les difficultés d’intégration qu’ils rencontrent au quotidien.

Anaïs Baseilhac – Rue des Convalescents
Pour des questions de droit à l’image, ces portraits, réalisés dans une maison de retraite à Marseille, ne sont pas présentés à l’exposition.

Jusqu’au 15 novembre 2018
Entrée libre
La Vieille Charité
2, rue de la Charité
13002 Marseille
Entrée libre

Restitution des ateliers Cinéma et Photographie de la Fabrique

Vendredi 22 juin à la Vieille Charité, les étudiants de master (mention RCAHS) et les doctorants du Centre Norbert Elias présentent les travaux qu’ils ont réalisés cette année au cours d’ateliers “Cinéma” et “Photographie”. Ces séances pratiques sont proposées par la Fabrique des écritures et s’inscrivent dans le séminaire de recherche de l’EHESS Marseille  « Observer, décrire, interpréter. Photographie, cinéma et sciences sociales » (Enseignement 2017-2018).

Coordonnés par les photographes Marco Barbon et Franco Zecchin et le réalisateur Jeff Daniel Silva, les ateliers visent à approfondir l’expérience pratique de la photographie, la prise de son et le cinéma dans les sciences sociales, ainsi qu’à expérimenter ces media comme source de connaissance. Continuer la lecture de « Restitution des ateliers Cinéma et Photographie de la Fabrique »

Ouverture de l’exposition : La Canebière. Espace urbain en transformation, 22 juin 2017

Exposition des travaux des étudiantes, des doctorantes et chercheuses qui ont participé à de l’atelier “Photographier le territoire”, encadré par les photographes Marco Barbon et Franco Zecchin.

L’objectif de cet atelier méthodologique était d’expérimenter la photographie comme source de connaissance, en introduisant les participants à l’exercice visuel et en les amenant à amplifier les potentialités sensorielles afin de saisir la complexité visuelle de l’espace. Chaque participant a développé une approche personnel au terrain, selon sa sensibilité et sa capacité d’observation et de description à travers l’image. L’espace urbain a été présenté et analysé par différentes formes narratives : les interactions entre individus et leur relation à l’environnement, la marchandisation de la rue et les usages de consommation, le partage de l’espace public, entre mobilité et fixité, les formes de marginalité, la vidéosurveillance, la présence animale et végétale.

Ces séances pratiques, proposées par la Fabrique des écritures, s’inscrivent dans le séminaire de recherche de l’EHESS Marseille « Observer, décrire, interpréter. Photographie, cinéma et sciences sociales » (Enseignement 2016-2017).

Les photographes

Rim Affaya – Ages et usages de la Canebière
Claire Bouillot – Biodivercités
Krista Harper – Surveillance
Johanna Locatelli – Réflections : la Canebière et son double
Cecilia Paradiso – Vies d’un espace
Anne-Laure Romieu – La Canebière marginale, entre traces et regards
Marjorie Ruggieri – Passages

Le vernissage aura lieu le jeudi 22 juin de 16h00 à 18h00 au Centre de documentation en Sciences Sociales de la Vieille Charité, La Vieille Charité, 1er étage, Marseille

Observer, décrire, interpréter. Les usages de la photographie en sciences sociales (2016-2017)

Un séminaire de l’EHESS Marseille, coordonné par Marco Barbon, Boris Pétric et Franco Zecchin.

Ce séminaire, et son pendant pratique l’atelier “Photographie”, lient l’expérience de la photographie à l’analyse théorique afin de permettre une réflexion sur les usages de la photographie en sciences sociales. Il s’agit d’approfondir la place de la photographie dans les enquêtes de terrain et dans l’élaboration des textes anthropologiques et sociologiques, en tant que forme de narration. La photographie est souvent considérée comme une illustration des recherches scientifiques, sans prendre en considération sa dimension d’outil de recherche. Cependant, par l’intermédiaire de sa fonction indiciaire, la photographie devient une technique de la « description dense », elle permet d’enrichir la narration ethnographique. Pour ce faire, il faut transformer le regard de l’ethnographe en capacité de vision, former l’œil à saisir les liens entre les choses, à les mettre en relation, selon l’ordre de sens de la réalité observée. La photographie occupe une place privilégiée dans l’alphabétisation visuelle et elle constitue un outil irremplaçable de déconstruction du regard et d’identification des codes qui opèrent dans les diverses situations sociales. À travers l’analyse de travaux des photographes, le séminaire se propose d’aborder plus particulièrement le rapport au territoire et à l’exploitation de ressources : des conditions de vie et de travail autour de l’étang de Berre aux conflits sociaux et aux impacts de la pollution sur la santé publique, des modalité d’occupation et d’utilisation du territoire par des populations nomades aux détails urbains d’Asmara comme moyen d’analyse des stratification historiques de la ville et de ses habitants. Au fil des séances, différentes formes d’enquête et de narration seront analysées.

Programme

2 décembre 2016
Franco Zecchin – Séance introductive : l’utilisation de la photographie en sciences sociales

6 janvier 2017
Marco Barbon – La photographie entre outil documentaire et support de fiction : petit voyage à travers l’histoire du médium
Avec une présentation et analyse d’Asmara Dream (2006-2008), Les Pas perdus (2011) et El Bahr (2011-2014).

3 février 2017
Jacques Windenberger – Une étude du front industriel
Avec une présentation d’extraits du film documentaire Tumeurs et silences sur la pollution dans le territoire de l’étang de Berre.

10 mars 2017
Frank Pourcel – La photographie au service de la narration anthropologique
Une enquête sur les expériences de vie en milieu « néorural » dans le pays de Forcalquier.

7 avril 2017
Yves Jeanmougin – Photographie et mémoire historique
Mémoire du camp des Milles 1939-1942 : un lieu d’internement, de transit et de déportation.

5 mai 2017
Franco Zecchin – Le nomadisme et le rapport aux ressources naturelles
Une approche anthropologique dans l’enquête photographique

2 juin 2017
Philippe Chancel – Datazone : territoires surexposés ou inconnus
L’évolution du statut des images dans le monde contemporain.

Masterclass avec Jean Gaumy, 11 décembre 2015

La-Boucane-de-Jean-Gaumy.

Pour la seconde année consécutive, le Mucem donne carte blanche au Festival international du Film Ethnographique Jean Rouch à travers une sélection de films primés en 2014 et 2015. A cette occasion des travaux photographiques et cinématographiques de Jean Gaumy seront projetés et le photographe/réalisateur interviendra pour une masterclass.

14h00-17h00 – Masterclass

Jean Gaumy est l’une des figures majeures de la photographie française.  Il rejoint à la demande de Raymond Depardon, l’agence Gamma en 1973 l’agence Magnum en 1977.  Il reçoit par deux fois le prestigieux Prix Nadar en 2002 et en 2010. Il est aussi réalisateur, influencé par le cinéma de Jean Rouch. Le film La Boucane (1985) est primé au 3e Bilan du film ethnographique et nominé au César du meilleur documentaire en 1986. Sa série documentaire Sous-marin (2006), lui vaut deux ans plus tard le titre de « Peintre officiel de la Marine ». Son travail cinématographique est caractérisé par une approche sensible aux gens.

20h30 – Projections

– La Boucane (France, 1984, 35 min)
“La Boucane” est une usine de conserverie de poissons à Fécamp où l’on fume des harengs. Ce fut là aussi le premier sujet de photographies de Jean Gaumy, photographe à Magnum. Il est revenu aujourd’hui sur le même sujet, avec les photos prises il y a dix ans et un nouvel œil, une caméra à la main.
– Jean-Jacques (France, 1989, 51 min)
Au fil des saisons et des événements du village d’Octeville sur mer, le réalisateur brosse les liens complices et chaleureux qui se sont tissés entre les habitants et Jean-Jacques, un curieux bonhomme au regard bleu profond, un personnage qu’il faut bien se garder d’assimiler à l'”idiot du village” tant il est vivant, vibrant, attentif et tendre.

Projections suivies d’un débat en présence du réalisateur.

Partenaires
Master Pro “Métiers du film documentaire” (Aix Marseille Université)
Mucem
Festival Jean Rouch Hors les murs

Informations pratiques
Mucem, Auditorium Germaine Tillion, Marseille
Entrée libre sur réservation.

Illustration : La Boucane, Jean Gaumy