Conférence et projection du film “Le patient éclairé”, 13 février 2020, Marseille

Conférence et projection du film Le patient éclairé  en présence de la réalisatrice Laura Taubman le 13 février 2020 à 18h30 au Collège Ostéopathique de Provence à Marseille. Ce film de recherche sur la démocratie sanitaire en cancérologie a été financé par le Cancéropôle PACA et la Fabrique des écritures.

La soirée, à l’initiative de Nathalie Gomez (A3 COP Aix-Marseille), sera animée par :
– Claude Michel, Hôpital Edouard Toulouse, formateur Santé publique COP Aix-Marseille,
– Dr Marie Bannier, Chirurgie oncologie générale et gynécologique, IPC,
– Dr Jean-François Moulin, Oncologue, coordinateur de l’unité hors les mur de l’IPC.

13 février 2020, 18h30
Collège Ostéopathique de Provence Aix-Marseille, 50, rue Louis Grobet, Marseille 1er

Entrée libre sur inscription auprès du COP
Téléphone : 04 91 08 55 71
Email : contact@copr.fr

DocVille #3 : Projection du film “Une Nouvelle ère” de Boris Svartzman, Marseille, 22 janvier 2020

Dans le cadre du festival DocVille #3, et en partenariat avec le Centre Norbert Elias, projection du film de Boris Svartzman Une Nouvelle Ère, mercredi 22 janvier à 21h00 au cinéma La Baleine à Marseille.

Une Nouvelle Ère
de Boris Svartzman
(France/Argentine – 2019 – 1h12)
Sélection officielle DOK Leipzig ; Images en bibliothèques ; Traces de Vies (Prix du premier film professionnel) ; Festival International Jean Rouch (Prix du patrimoine culturel immatériel)

Les deux mille villageois de Ghanzhou, une île fluviale à proximité de Canton, sont chassés en 2008 par les autorités locales pour un projet d’urbanisation, subissant ainsi le même sort que cinq millions de paysans expropriés chaque année en Chine. Malgré la destruction de leurs maisons et la pression policière, une poignée d’habitants retourne vivre sur l’île. Pendant sept ans, je filme leur lutte pour sauver leurs terres ancestrales, entre les ruines du village où la nature reprend progressivement ses droits, et les chantiers de la mégapole qui avance vers eux, inexorablement.

Page du film : Une nouvelle ère – 走進新時代

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La Baleine Marseille
59 cours Julien
13006 Marseille
+33 4 13 25 17 17

Métro: Notre-Dame-du-Mont

Tarifs cinéma: 4,5€ / 6,5€ / 7,5€ / 9,5 €
Abonnement : 35€ les 5 places / 65€ les 10 places / Illimité : 16,90 € par mois pendant 1 an
Possibilité de restauration sur place

Là où la terre : projections de novembre-décembre 2019

Nouvelle série de projections pour Là où la terre (2018, 30 minutes), le film de Jeff D. Silva et Ramona Bădescu sur les mutations urbaine dans le quartier du Merlan et de la Busserine à Marseille à travers les récits des habitants.

21 novembre – Vancouver, Canada
The Society for Visual Anthropology’s Film & Media Festival
The Society for Visual Anthropology’s Film & Media Festival screens work by students, professional anthropologists, and professional filmmakers at the American Anthropological Association’s annual conference. The Festival jury, comprised of anthropologists and film scholars, selects work to be included in the Festival on the basis of anthropological relevance and value to the field. Low budget and shorter works receive as careful attention as high budget or longer works. The SVA may bestow a number of awards each year, including the Festival’s highest recognition, the Joan S. Williams Award of Excellence, named for the Festival’s longtime organizer who retired in 2006. An award for Best Student Work is awarded annually and the Jean Rouch Award may be given for collaborative and participatory work.
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30 novembre – Athènes, Grèce
Athens Ethnographic Film Festival
The Athens Ethnographic Film Festival, held annually each November, presents the best ethnographic films of each year, i.e. short and feature-length anthropological documentaries which are the product of research conducted by scientist of visual anthropology or relative fields. It also organizes Q&A’s with directors, seminars and talks with academics and accomplished professionals, as well as workshops for social anthropology students.
Visual anthropology is a constantly evolving field and severely under-represented in Greek academia, thus the Festival is essentially the only platform for such works as well as a meeting place for lecturers, researchers and students. Our valuable partners include the Ministry of Culture and Sport, University of Panteion, the British Film Institute, the Institut Français de Grèce, the Netherlands Institute at Athens, the Documentary Educational Resources (DER), Goldsmiths University and the University of Manchester, as well as the John S. Latsis Public Benefit Foundation and Stavros Niarchos Foundation.
The Festival’s aim is to maintain its status as one of the most original and creative events in the city’s cultural file, wishing to introduce the best works of visual anthropology to an audience which would not have the opportunity to discover them otherwise. It is also our ambition to further rally and support the academic community, especially the young directors, by showcasing their films, creating a support network (workshops, networking meetings) as well as educating future scientists with our internship programme.
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15 décembre 19h00 – Marseille, France
Week-End Frénétique au Polygone étoilé 
1 Rue François Massabo, 13002 Marseille, France
Gratuit

Séance du séminaire “Recherche, arts et pratiques numériques” avec David Redmon, IMéRA, Marseille, 11 décembre 2019

Cette nouvelle séance du séminaire “Recherche, arts et pratiques numériques” intitulée “Crime as art”, accueille le réalisateur et sociologue David Redmon.
David Redmon est membre de la Fabrique des écritures et actuellement résident à l’IMéRA. Il a réalisé, avec Ashley Sabin, de plusieurs longs métrages documentaires. Il présentera leur projet en cours Kim’s video.

Seront également présents, Boris Pétric (anthropologue et cinéaste au Centre Norbert Elias) et Frédéric Pouillaude (Esthétique et théorie de l’art moderne et contemporain, Aix-Marseille Université).

 

Kim’s Video – formerly located at St. Marks Place in NYC – was known to have one of the most comprehensive video collections in the world. However, with the rise of digital streaming, Kim’s Video, as a business model, became obsolete. In September 2008, its owner Mr. Yongman Kim put an open call on the Internet offering to donate his entire collection of 55,000 VHS and DVDs. He received over 60 offers, and chose to send the collection to Salemi, Sicily. But why and how was the now-defunct video store Kim’s Video (NYC) sent to Sicily? What happened to the Kim’s Video collection after it arrived to Sicily? What is the state of the collection today – 11 years later?
Kim’s as a commodity chain raises questions about the redistribution of material media and ownership circulated and transferred under nebulous claims. Aside from the ongoing disappearance of material media (VHS, Cassette, DVD), the physicality of an archive such as Kim’s – and what it promotes – is a valuable and worthwhile cultural resource in an age of de-materialization and digitization. My talk concludes with a discussion of how criminal fantasy has been injected into documentary cinema as performance art to address the real.

 

Mercredi 11 décembre 2019
10h00-13h00
IMéRA – Maison des astronomes
2 place Leverrier, 13004 Marseille
Entrée libre.

Regards sur Marseille, 8 novembre 2019, Marseille

Dans cadre du programme de la 17e édition du festival Images de ville, trois films issus d’un atelier de cinéma documentaire animé par le réalisateur Jeff D. Silva seront projetés au Vidéodrome 2, le vendredi 8 novembre 2019 à 14h00.

Les projections seront suivies d’une rencontre avec les étudiants, Jean-Marie Vinclair (Normandie Image), Benoît Raoulx (Université de Caen Normandie) et Jeff D. Silva (Centre Norbert Elias/La fabrique des écritures).

En 2019, huit étudiants originaires de Caen arrivent à Marseille. Ils découvrent trois quartiers de la ville : Noailles, la Plaine et les environs de la gare Saint-Charles. Encadrés par Jeff Daniel Silva, ils réalisent trois films.

Géographie de l’instant
Eléonore Mahout, Safietou Ndiaye et Wilma Iningoue Monnou,  2019, 10 min
L’escalier de la gare Saint-Charles à Marseille. Le regard s’arrête sur ce lieu de passage, moments de rencontres suspendus dans l’espace.

Du ciment sur la Plaine
Paul Lecolley, Gaetan Breteau
et Théo Hetet,  2019, 16 min
Marseille, place Jean Jaurès. Il y avait une place, il y a maintenant un mur de béton. Tandis que les engins de chantier occupent l’espace, la parole des habitants reprend ses droits.

Mes journées sont tellement similaires
Nicolas Kühl et Orianne Tercerie, 2019, 22 min
Au cœur du quartier de Noailles, un café. Entre Alain, son gérant, et les habitués du lieu se tissent des liens à peine visibles.

Jeff Daniel Silva est artiste, cinéaste, enseignant, membre fondateur du Sensory Ethnography Lab (Harvard University), fortement impliqué dans le développement et la méthodologie de la Fabrique des écritures depuis à sa création. Depuis 2017,  il coordonne l’atelier de cinéma documentaire de la Fabrique, destiné aux étudiants de master et aux doctorants de l’EHESS Marseille. En 2019, il a été chercheur résident à l’IMéRA Marseille.

Le Vidéodrome 2, 46 cours Julien, 13006 Marseille
5€ la séance + adhésion annuelle indispensable à l’association à partir de 3€.

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Plus d’infos sur le festival Images de ville : http://imagedeville.org

Château Pékin : projections du mois de novembre 2019

Nouvelle série de projections du film de l’anthropologue Boris Pétric “Château Pékin“. A vos agendas.

 

4 novembre, 19h30
Aubervilliers, cinéma le Studio, dans le cadre du colloque “Silkologies initiative“, organisé par la Maison des Sciences de l’Homme Paris-Nord.
Projection suivie d’un échange avec le réalisateur, animé par Natacha Cyrulnik (Aix-Marseille Université, documentariste et chercheuse en Sciences de la Communication).
Après la rencontre, dégustation de deux créations gastronomiques préparées par Romuald Fassenet et Emmanuel Chamouton, accompagnés de vins du Jura et de Chine. Sur réservation.
Plus d’infos

7 novembre, 18h30
Moscou, Institut Français, dans le cadre des séminaires en sciences sociales de l’Institut franco-russe.
Plus d’infos

14 novembre
Lausanne, Institut de géographie et de durabilité

15 novembre
Lausanne, École hôtelière

19 novembre, 18h30
Saint-Rémy-de-Provence, Ciné Palace
Une proposition de Séances spéciales (Cinémas du Sud & Tilt) pour le Mois du film documentaire
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22 novembre, 20h00
Martigues, cinéma Jean Renoir (Cinémas du Sud)
Une proposition de Séances spéciales (Cinémas du Sud & Tilt) pour le Mois du film documentaire
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Save the date. Salon des écritures alternatives, 10 janvier 2020, Marseille

Le Salon des écritures alternatives en sciences sociales (SEAS) aura lieu le vendredi 10 janvier au MUCEM. Cet événement est une initiative du nouveau Groupement de recherche « Image, écritures transmedias et sciences sociales, réseau national de chercheurs·ses et enseignant-es-chercheur-euses travaillant avec ces écritures.

L’ambition de ce salon est de réunir chercheur-euses en sciences sociales et professionnel-les de l’économie créative (production, diffusion, édition) afin d’échanger sur les nouveaux défis autour de ces œuvres qui occupent une place grandissante dans le champ de la recherche et dans la société.

Cette journée sera l’occasion de présenter des œuvres, – films, documentaires sonores, photographies, romans graphiques, bandes dessinées et jeux-vidéos -, de proposer des tables rondes sur les enjeux de fabrication et de diffusion, de participer à des ateliers. Elle permettra notamment des retours d’expérience ou la présentation de nouveaux projets pour faciliter des partenariats. Cette année, le Salon fera un focus particulier sur l’écriture sonore.

Pour cette première édition, le Salon se tiendra en parallèle du Festival hors les murs Jean Rouch au Mucem.

Contact : seas@centrenorbertelias.fr
Inscription (gratuite) en ligne : https://framaforms.org/inscription-seas-2020-1571833247

Plus d’infos : https://gdrecritures.hypotheses.org

Exposition des photographies de Kelley Sams, La Vieille Charité, 7 oct.-6 déc. 2019

Anthropologue de la santé, Kelley Sams a travaillé au Centre Norbert Elias de 2014 à 2008 dans le cadre du projet ANR VIPOMAR sur la vie politique des marchandises. Elle présente aujourd’hui une exposition de photographies sur les relations sociales et politiques provoquées par la circulation des médicaments chinois à base d’artemisinine aux Comores.

Les médicaments à base d’artemisinine

Cette exposition propose une réflexion sur la circulation des médicaments à base d’artemisinine et s’appuie sur les résultats de recherches ethnographiques menées en Chine, à Genève, et aux Comores.
L’artemisinine comme traitement du paludisme a émergé d’une initiative de l’État chinois dans les années 1970 qui cherchait à développer un traitement efficace basé sur la médecine traditionnelle chinoise. Les médicaments à base d’artemisinine sont apparus sur le marché global au début du 21e siècle après avoir été bloqués par des politiques nationales et internationales pendant presque 30 ans. Actuellement, ces médicaments sont recommandés par l’OMS comme traitement du paludisme simple, mais leur circulation et utilisation sont soumises à des tensions liées à la diversité des représentations et systèmes de régulations des différents acteurs impliqués.

La lutte contre le paludisme aux Comores

Cette « invention chinoise », depuis sa mise sur le marché, fait l’objet de nombreux débats.  Ces débats portent notamment sur les « bonnes » conditions de son utilisation, sur le niveau de qualité attendu de la part des différents producteurs, ou encore ils concernent les conditions de la mise sur le marché et la fixation du prix de ces médicaments subventionnés par les agences et gouvernements impliqués. Dans l’Union des Comores, une distribution de masse gratuite et obligatoire des médicaments à base d’artemisinine a été menée par l’État chinois dans une lutte visant à éliminer le paludisme entre 2007-2015. Cette stratégie de distribution de masse, permettant de traiter toute la population, a provoqué de nombreux débats au sein de la communauté internationale, notamment avec l’OMS. Cependant, cette stratégie qui était également accompagnée par une politique de retrait de tous les médicaments antipaludiques du marché pharmaceutique privé, a permit de réduire drastiquement le taux de prévalence du paludisme aux Comores.

La Chine nouvelle autorité médicale en Afrique

Cette exposition explore les relations sociales et politiques internationales provoquées par la circulation des médicaments à base d’artemisinine. La recherche VIPOMAR  explorait en particulier le rôle de l’État chinois en tant qu’acteur dans la lutte transnationale contre le paludisme à travers le cas de la distribution des médicaments antipaludiques aux Comores. Pour les populations qui gèrent leur santé et traitent la maladie dans le contexte de l’Afrique postcolonial, le changement de statut de la Chine comme nouvelle autorité médicale amène vers un nouvel imaginaire de la santé publique et vers un changement plus large dans les relations géopolitiques.

A propos de la photographe

Kelley Sams est actuellement chercheure invitée à l’Université de Floride où elle dirige un programme de recherche sur l’utilisation des arts en santé publique. Elle a été rattachée au Centre Norbert Elias entre 2014 et 2018 où elle a participé au projet ANR VIPOMAR « La vie politique des marchandises » dirigé par Boris Petric. Ses travaux de recherche multi-située s’articulent en trois grands axes en anthropologie de la santé: 1) les effets sociaux et politiques provoqués par la circulation des médicaments ; 2) l’interprétation et transmission des représentations sanitaires ; 3) les impacts sociaux des programmes de santé publique.

Exposition “Poétique et politique de lutte contre le paludisme : élimination des maladies sous l’égide de la Chine aux Comores”.
Vernissage le lundi 7 octobre à 16h30 en présence de Kelley Sams.
Centre de documentation en sciences sociales, 1er étage, la Vieille Charité, Marseille.
Du 7 octobre au 6 décembre 2019. Du lundi au vendredi de 10h00 à 18h00.
Entrée libre.

Filmer l’anthropocène : rencontre avec Philippe Cartelli, 12 juin 2019

La Fabrique des écritures invite Philippe Cartelli le mercredi 12 juin, dans le cadre des ateliers de cinéma documentaire coordonnés par Jeff Daniel Silva.

  • 15h00-16h30 : Artist talk “Filmer l’Anthropocène. Entre art, ethnographie et cinéma documentaire”
  • 17h00-19h00 : Projection du film en cours d’élaboration “Lent Retour”.

Philip Cartelli est cinéaste, chercheur et professeur de cinéma documentaire à Wagner College (New-York). Titulaire d’un doctorat en anthropologie visuelle de l’U

Philip Cartelli: Filmer l’anthropocène
Screening and talk, June 12 at 3pm, La Fabrique des écritures, la Vieille Charité, Marseille.

Philip Cartelli, a former Camargo Foundation Fellow, is invited to the documentary film workshops coordinated by filmmaker Jeff Daniel Silva. Philip Cartelli is a filmmaker, scholar and professor of documentary film at Wagner College in New York. His research focuses in particular on the redevelopment of the Marseille seaside and the representation of reality between ethnography, visual art and cinema. His films have been screened at several international festivals, such as Locarno, Torino, Art of the Real and Edinburgh, among others.

niversité de Harvard ainsi qu’un doctorat en sociologie de l’École des hautes études en sciences sociales (Paris), ses recherches portent notamment sur le réaménagement du bord de mer de Marseille et la représentation du réel entre ethnographie, art visuel et cinéma. Ses films ont été présentés dans de nombreux festivals internationaux, tels que Locarno, Torino, Art of the Real et Edimbourg, parmi d’autres. Plus d’informations

L’atelier est destiné en priorité aux étudiants de master et aux doctorants de École des hautes études en sciences sociales (EHESS)-Marseille inscrits à l’atelier de cinéma documentaire coordonné par Jeff D. Silva. Si vous souhaitez participer, merci de nous contacter à l’adresse fabrique@centrenorbertelias.fr

Philip Cartelli: Filmer l’anthropocène
Screening and talk, June 12 at 3pm, La Fabrique des écritures, la Vieille Charité, Marseille.

Philip Cartelli, a former Camargo Foundation Fellow, is invited to the documentary film workshops coordinated by filmmaker Jeff Daniel Silva. Philip Cartelli is a filmmaker, scholar and professor of documentary film at Wagner College in New York. His research focuses in particular on the redevelopment of the Marseille seaside and the representation of reality between ethnography, visual art and cinema. His films have been screened at several international festivals, such as Locarno, Torino, Art of the Real and Edinburgh, among others.

Retour d’expérience sur le séminaire “Une autre façon de raconter”, Telling Science Drawing Science, 16-17 mai 2019, Angoulême

L’anthropologue Frédéric Joulian (Centre Norbert Elias/EHESS) interviendra aux 2es rencontres Telling Science Drawing Science, (15-17 mai 2019, Angoulême) pour présenter le séminaire “Une autre façon de raconter“, qu’il coordonne pour la cinquième année consécutive.

“Cette communication relate l’expérience de rencontres menée depuis cinq ans à Marseille en partenariat avec l’École des Hautes Études en Sciences Sociales (EHESS) et le Musée des Civilisations de l’Europe et de la Méditerranée (MUCEM). Partant d’une réflexion sur la place du dessin et de la photo dans l’édition scientifique inspirée de l’ouvrage de John Berger et Jean Mohr Une autre façon de raconter (Maspéro 1981) nous avons interrogé et mis en débats différentes formes d’éditorialisations associant textes, images, photos, vidéos, sons, à différentes étapes de la chaîne du travail scientifique.

Je restituerai ici les différents exercices de style et différentes façons d’objectiver le terrain pour un public étendu sur la base du pari tout à la fois simple et compliqué que les scientifiques ne doivent pas seulement être des producteurs et pourvoyeurs de connaissances mais qu’ils doivent également pratiquer les nouvelles formes d’expressions dans lesquelles on vit – imagées et numériques – notamment. Par-delà la question de l’imagination artistique ou scientifique, nous avons interrogé la nature des matériaux (cursifs et discursifs) et les formes et objectivations les plus adéquates pour leur rendre justice, mais également, de concert avec les designers, photographes, les graphistes et les spécialistes du roman graphique et de la bande dessinée, les différentes formes de créations et façons d’écrire avec les images (se fondant sur leurs expériences en fiction, documentaire, science ou art). Ces séminaires et ateliers collectifs ont autant permis de délinéer certains mécanismes d’intellection du social par la graphie que d’articuler cette dernière à l’écriture textuelle courante, et donc à imaginer, de façon pratique, de nouvelles compositions et intermédialités plus riches pour les sciences humaines et leurs usagers.

Pour le débat collectif avec la salle nous poserons les questions empiriques (du point de vue des enjeux d’expression, de financement, de temporalités, …) de comment faire travailler ensemble les chercheurs et graphistes ? Au moment de la problématisation ? Ensemble sur le terrain ? Lors de l’enregistrement et de la description ? Dans le cas de démarches appliquées, ou fondamentales ? Ou plus tard, lors de la scénarisation avec des visées de restitution ou de diffusion vers divers lectorats ?”

Frédéric Joulian

Illustration : Dessin réalisé lors du colloque “Telling Science – Drawing science”, 24-25 novembre 2016, Angoulême – © Morgane Parisi