Récits de territoire / Journées d’étude / 8-9 décembre 2023 10h-18h

(c)Frédéric Malenfer

Les journées « Récits de territoire » organisées par le Cielam et la Fabrique des écritures ethnographiques, se dérouleront les 8 et 9 décembre 2023 de 10h00 à 18h00 au MucemLab, Fort Saint-Jean, Marseille.

Des disciplines et des pratiques très différentes mobilisent aujourd’hui les arts du récit pour caractériser, interroger et améliorer l’habitabilité d’un territoire.

Ménageant une écologie de l’attention par des postures de participation et d’écoute variées, cet atelier interdisciplinaire et international sera l’occasion de faire connaître et d’expérimenter des dispositifs narratifs à différentes échelles, et de les caractériser par un questionnement commun sur les rôles et les formes possibles du récit afin de répondre à la crise écologique qui affecte nos milieux de vie.

Des journées conçues et organisées par Claire Dutrait (CIELAM/AMU) avec Aurélie Darbouret (Centre Norbert Elias-Fabrique des écritures ethnographiques/EHESS).

Partenaires : le département ALLSH, le laboratoire du CIELAM et la Mission Interdisciplinarité(s) d’Aix-Marseille Université, la Fabrique des écritures ethnographiques (Centre Norbert Elias), CNRS

Télécharger le programme complet

Tarifs Entrée libre sur inscription
Lieu Mucem, fort Saint-Jean— MucemLab
Renseignements / Réservation

Inscription à mucemlab@mucem.org (dans la limite des places disponibles)

Pour les ateliers (voir programme), merci de vous inscrire à l’adresse suivante : anne.faure@mucem.org

Horaires Vendredi 8 de 10h à 19h et samedi 9 décembre 2023 de 9h à 18h

 

Contributions de la bande dessinée aux terrains et théories des SHS. Soutenance de mémoire de master 2 par Hakchenda Khun 

Contributions de la bande dessinée aux terrains et théories des SHS. Soutenance de mémoire de master 2 par Hakchenda Khun

Hakchenda Khun soutiendra son mémoire de Master 2 intitulé Contributions de la bande dessinée aux terrains et théories des SHS, sous la direction de Frédéric Joulian, le 6 septembre de 14h à 16h à la Vieille Charité à Marseille.

L’autrice a réalisé son mémoire de master dans le sillage du séminaire Une autre façon de raconter et du projet Anthropographiques portés au sein de la Fabrique des écritures par Frédéric Joulian.

Présentation

Au sein de la BD franco-belge, depuis une trentaine d’années, de nouveaux objets éditoriaux voient le jour, utilisant le médium de la bande dessinée pour décrire des réalités sociales et historiques avec un regard neuf. La BD, après avoir été considérée comme un art mineur destiné à de jeunes publics, prétend désormais porter un regard sur le monde et de ce fait obtenir une reconnaissance sociale plus importante auprès d’un public adulte.

La BD peut-elle devenir une forme d’écriture alternative pour les SHS ? Est une des questions soulevée dans ce mémoire par Hakchenda Khun, autrice de bande dessinée qui aborde également la définition du pacte de lecture, les négociations avec la fiction, la tension entre la subjectivité de l’artiste et l’objectivité scientifique, les contraintes propres au médium, le manque d’espace, les ellipses et les raccourcis, la forme qui prime sur le discours, les lois de la narrativité, les lois du marché de l’édition, les contraintes économiques…

Symposium Corps vivants et création – 30 juin – Université d’Avignon

affiche corps vivants
À l’origine de cette journée, est une question récurrente qui traverse la production de travaux scientifiques (articles, livres, thèses, mémoires, etc.) :
“Que faire de nos expériences sensibles, corporelles, émotionnelles et créatives au sein de la recherche universitaire ?”
Dans le cadre des ateliers participatifs de la Villa Créative, le symposium lance une première réflexion théorique et pratique sur l’implication des corps vivants dans la création scientifique, numérique et artistique. Alors que la recherche-création ouvre de nouvelles perspectives au sein des institutions de recherche et d’enseignement, il s’agit de converser lors de cette journée à partir de problématiques, méthodes et expérimentations en partage dans le large spectre des SHS et de l’art.
Journée co-organisée par David Galli et Gaëtan Rivière (Avignon Université) et Véronique Bénéï (CNE, Fabrique des Ecritures).

Nouveau séminaire 2022-2023 : Corps vivants et création : communication, performance, expérimentations ethnographiques

Un nouveau séminaire est ouvert en 2022-2023 par Véronique Bénéï, directrice de recherche CNRS (CNE) et directrice adjointe de la Fabrique des écritures dans le cadre du Centre Norbert Elias.
Intitulé Corps vivants et création : communication, performance, expérimentations ethnographiques, ce séminaire portera la focale sur les corps vivants dans leur rapport à la création qui émerge de leur rencontre. Il invitera à l’expérimentation de méthodes mobilisant des dispositifs incarnés et sensibles, artistiques et créatifs, pour réfléchir sur, et produire de la recherche en sciences sociales et humaines. Le rapprochement entre arts, création, performance, expérimentation ethnographique et anthropologie répond à la fois à une dynamique de questionnement au sein du champ scientifique, en particulier sur la place centrale de l’enquête, et à une volonté d’explorer d’autres régimes de narration, d’énonciation et de participation dans les sciences sociales.

Disciplines
Anthropologie sociale, ethnographie et ethnologie, Méthodes et techniques des sciences sociales

Mots-clés
Anthropologie, Anthropologie culturelle, Anthropologie sociale, Anthropologie urbaine, Anthropologie visuelle, Biologie et société, Communication, Corps, Danse, Ethnographie, Humanités numériques, Innovation, Méthodes et techniques des sciences sociales

Intervenants

  • Véronique Béneï , directrice de recherche, CNRS / Centre Norbert-Elias (CNE)
  • David Galli, maître de conférences, Avignon Université, Laboratoire LCC, Département SIC
  • Philippe Hert    maître de conférences, Aix-Marseille Université / Centre Norbert-Elias (CNE)
  • Gaëtan Rivière, ATER, Avignon Université, Laboratoire LCC, Département SIC

Toutes les informations sont disponibles sur  : https://enseignements.ehess.fr/2022-2023/ue/917

 

Photo : corinne glaziou (CC BY-ND 2.0)

Exposition Corps, matières, gestes, jusqu’au 15 octobre à la Vieille Charité, Marseille

L’exposition Corps, matières, gestes. Métiers à Marseille est issue de l’atelier photographique et du séminaire “Observer, décrire, interpréter. Photographie, cinéma et sciences sociales”. Coordonné par Marco Barbon et Franco Zecchin, l’atelier approfondit l’expérience de la photographie et ses usages dans les sciences sociales, avec l’objectif d’expérimenter la photographie comme source de connaissance, outil d’enquête et de narration. La thématique choisie cette année a incité les participants à aller à la recherche de métiers artisanaux et à les observer à partir des gestes qui les caractérisent. Les femmes et les hommes qui apparaissent dans ces images montrent leurs tours de main et leur capacité à transformer ce qui à priori semble “naturel”, des matières et des corps.

L’exposition a été réalisée dans le cadre du master (mention ” Recherches comparatives en anthropologie, histoire et sociologie “) et de la formation doctorale en sciences sociales de l’EHESS à Marseille, de la Fabrique des écritures du Centre Norbert Elias et du Festival des sciences sociales “Allez savoir”.

Les photographes
Aurélien Billaut, Laura Botella, Mohamed Elnour, Brigitte Juanas, Guilherme Rodrigues, Olivia Rolin, Aurélie Rondreux et Blandine Salla.

Les commissaires
Marco Barbon et Franco Zecchin

Marseille, La Vieille Charité, du 25 juin au 15 octobre 2019, coursives du 1er étage, 2 rue de la Charité, 13002 Marseille. Entrée libre.

Image : Blandine Salla

Gestes, paroles et dessins – 2 (Séminaire “Raconter la geste”), 1er avril 2019

Cette dernière journée du séminaire Raconter la geste technique sera la plus exploratoire de l’année par son mélange original d’écritures variées, participatives, dessinées, situées, vivables, toutes à la recherche de nouvelles médiations par l’entremise de dispositifs low-tech et multimodaux. Nous tenterons de redescendre à certains éléments structurels de la communication et à tenter de recomposer ensemble de nouveaux instruments pour la recherche et l’action politique.

Programme

10h30–10h40
Frédéric Joulian (Centre Norbert Elias/EHESS)
Introduction

10h40–11h30
Juliette Nier (graphiste), Elisabetta Spaggiari (comédienne, marionnettiste)
« A propos de ce qui se passe – à propos » : retour sur une performance multimédiatique
Juliette Nier et Elisabetta Spaggiari ont travaillé en 2018 sur un projet de performance à la croisée de la didactique visuelle et du théâtre d’objets. « À propos de ce qui se passe » se veut une tentative d’écriture multimédia. Le premier épisode de ce média fictif et spéculatif, se divisait en 3 actes mettant en parallèle des questions d’écriture et de langage appliquées à des situations de géopolitique contemporaines. Elles reviendront sur ce premier épisode et nous découvriront la suite du projet.
Juliette Nier est graphiste, récemment diplômée de l’ENSAD, où elle a rencontré Elisabetta Spaggiari qui, après un diplôme en Arts visuels et du spectacle à l’IUA de Venise et deux ans de formation à l’école Jacques Lecoq, s’est formée au graphisme.

11h30–12h30
Caroline Darroux (ethnologue, Maison du patrimoine oral de Bourgogne)
Fabrique de rêves : donner parole – tenir parole – prendre parole
Caroline Darroux (ethnologue, directrice scientifique de la Maison du patrimoine oral de Bourgogne et chercheure associée au Centre Georges Chevrier, Univ. Bourgogne) co-construit en 2017-2018 avec le service technique du centre intercommunal d’action sociale de l’Autunois (71) et dix jeunes adultes vivant dans un quartier populaire un dispositif scientifique et culturel visant à ré-équilibrer localement «ce que parler veut dire»: une fabrique de rêves. L’artiste Benjamin Burtin, slameur- réalisateur lui apporte ses solutions techniques et son regard radical. Retour sur cette chaîne opératoire qui s’appuie sur le cheminement politique des militants pour les cultures populaires des années 1970 dans le Morvan et qui le continue, le régénère et le remet en politique dans un contexte où le local et le global se transcendent l’un l’autre. Cette expérimentation cherche à co-créer la matière de nos rêves, et trouver une concrétude commune à ceux qui sont en colère.

12h30–13h00
Discussion animée par Stéphanie Fonveille (Centre Norbert Elias/Aix Marseille Université)

14h00–15h00
Yoann Moreau (anthropologue, École des Mines)
Regarder, écouter, faire, exprimer, transmettre
Yoann Moreau, anthropologue, maitre-assistant au Centre de Recherches sur les Risques et les Crises (Mines ParisTech), est également dramaturge pour la Cie Jours tranquilles (Lausanne-CH). Ses recherches portent sur les catastrophes, sur les modes d’existence en situations extrêmes et sur les façons de déployer des connaissances et des savoir-faire de la déprise. Pour ce faire, ses travaux l’ont conduit à revisiter les cadres dramaturgiques (c’est-à-dire les manières d’agencer la variété des relations de causes à effets) en immersion avec le monde du théâtre, à explorer des formes de transmission et d’intelligences passant par la pratique du trait et de l’image, ou encore à déplacer le contexte de la narration ethnographique vers des formes plus spéculatives et fictionnelle. Au long de tout ces écarts, il cherche un accord avec l’expérience de terrain, une résonnance qui ne se réduit pas à l’information (de prétendus « faits ») et encore moins à l’affirmation péremptoire qui se souhaite indiscutable (du type 2+2=4).

15h00–16h00
Luca Merlini (architecte)
Modérateur : Cyril Isnart (anthropologue, IDEMEC)
Dits et dessins d’architecture
Il existe le dessin sport de glisse : trait coulé et fluide. Il existe aussi le dessin jeu d’échecs : stratégie de conquête de la feuille de papier. Ainsi que le dessin judo dans lequel chaque ligne en fait naître une autre pour ensuite mieux l’esquiver. Mais aussi plus populaire, le dessin pétanque : boum, boum, ricochets et grains de sable. Si pour le sport chacun choisit celui qu’il veut pratiquer, en ce qui concerne le dessin, il n’est pas certain que chacun choisisse son modus operandi. Quoi qu’il en soit, l’emprisonnement semble être le dénominateur commun entre sport et dessin ainsi que son possible aboutissement : il n’est pas inhabituel que traits ou geste en mouvement échappent à son propre auteur.
Né à Mendrisio (Suisse), est architecte diplômé de l’EPF de Zurich. Après avoir collaboré avec Bernard Tschumi à New York et Paris dont il est le chef de projet pour le Parc de la Villette, il ouvre en 1985 son atelier d’architecture à Lausanne et Paris. Souvent primé ou mentionné dans des concours pour des projets combatifs qui marquent un fort engagement théorique, il ne passe véritablement à la réalisation qu’une dizaine d’années plus tard, notamment à travers le projet Ponts-Villes (interface des transports publics au Flon à Lausanne). Comme si construire une démarche avait autant d’importance que construire un bâtiment… Ce passage volontairement obligé à travers concepts et méthodes lui a permis, par la suite, de travailler le projet dans toutes ses échelles, dimensionnelles et programmatiques. Il exerce aujourd’hui dans le cadre de Merlini-Rivier architectes à Lausanne. Depuis 2013, il est aussi Architecte-Conseil de l’État dans le département de Seine-St- Denis (93), territoire confronté à de profondes mutations. Professeur à l’ENSA-Paris-Malaquais et membre du laboratoire de recherche LIAT (laboratoire infrastructures, architecture, territoire).

16h00-17h00
Discussion animée par Aude Fanlo (responsable du département Recherche et enseignement, Mucem)


Lundi 1er avril 2019 10h30–17h30
La Vieille Charité, Cinéma Le Miroir, Marseille
Entrée gratuite sur inscription à i2mp@mucem.org

Illustration :  Dessin de Luca Merlini à la Villa Noailles – Photo : Frédéric Joulian

Séance du séminaire sur l’épistémologie des écritures, avec Sylvain Venayre, 21 mars 2019

Prochaine séance du séminaire “Les enjeux épistémologiques de l’écriture en sciences sociales” le jeudi 21 mars de 14h00 à 16h00 2019, avec pour invité Sylvain Venayre, directeur de la collection “Histoire dessinée de la France” (La Découverte/La Revue Dessinée) dont il a co-signé le premier tome : La Balade nationale.

Marseille, La Vieille Charité, 2e étage, salle A
Ouvert aux étudiants de masters, aux doctorants, aux chercheurs et à toutes personnes intéressées par le sujet.

L’ouvrage est disponible au Centre de documentation en sciences sociales (La Vieille Charité, 1er étage) :
Sylvain Venayre, Étienne Davodeau (ill.), La balade nationale. Les origines, collection Histoire dessinée de la France, Paris : La Découverte/La Revue Dessinée, 2017. ISBN : 9791092530407.
Cote de rangement : 944 VEN

« Fait » maison (Raconter la geste #4), 11 mars 2019

Nouvelle séance du séminaire “Raconter la geste technique” !
Lors de cette journée bipolarisée sur les savoirs constructifs et leur mise en récit nous explorerons la question des savoirs informels, des matériaux, des gestes, des bricolages, des « actions de peu », confrontée aux enjeux mondialisés des crises écologiques et socio-politiques. Comment l’ethnologue, l’architecte et le dessinateur peuvent-ils agir de concert et offrir de nouvelles matières à recherche-action.

Programme

– 10h30–10h40
Introduction par Frédéric Joulian (CNE/EHESS)

– 10h40–11h20
Florence Sarano (Architecte, ENSA.M)
Techniques vernaculaires et recyclage : l’exemple de l’école de Makoko, une architecture pour l’avenir d’une communauté face à la montée des eaux
Le projet pour une école de l’architecte Kunley Adeyami, ouvre de nombreuses pistes face aux enjeux de la montée des eaux pour les communautés lacustres, pauvres et rejetées. De plus, le choix des techniques constructives, mais aussi l’association des matériaux et des savoir-faire interroge nos stratégies face à l’exploitation des ressources. Ce projet et son histoire singulière démontre que seule une vision systémiques des jeux soutenables peut permettre d’apporter des solutions pertinentes et performantes. Il soulève aussi la question de la montée des eaux dans des territoires qui n’ont pas de tradition architecturale lacustre.
Florence Sarano est architecte et maitre assistante titulaire à l’école nationale supérieure d’architecture de Marseille où elle est Co-Directrice du Domaine d’études « soutenabilité et hospitalité».

– 11h20–12h10
Maelle Calandra (Post-doct EPHE, CREDO)
Maisons et Cyclones : Réflexions sur les enjeux de la reconstruction dans un contexte de postcatastrophe
À Tongoa, au Vanuatu, à l’issue du cyclone Pam, un événement de catégorie 5/5, de nombreuses ONG se sont succédé pour participer à la reconstruction des villages affectés par la catastrophe. Si
dans un premier temps, l’aide fut appréciée par la population, elle suscita rapidement de vives réactions : les maisons vernaculaires venaient d’être remplacées par des maisons en tôles ondulées et en parpaings de ciment. Cette présentation reviendra sur le caractère paradoxal et inhérent à l’aide humanitaire, mais aussi sur la place de l’ethnographe en situation de post-catastrophe.
Postdoctorante en anthropologie EPHE/PSL sous contrat Labex corail, affiliée au CREDO (UMR 7308) et détachée au CRIOBE (USR 3278) à Mo’orea (Polynésie française). Ses recherches portent sur les sociétés du Pacifique Sud et particulièrement sur le Vanuatu rural. Son travail se situe à la croisée théorique de l’anthropologie de la nature et de l’anthropologie des catastrophes. Elle s’intéresse notamment à la notion de catastrophe et à la façon dont celle-ci est corrélée aux relations que les habitants tissent avec leur environnement.

–  12h10–12h40
Misa Hirano (The Center for African Area Studies, Kyoto University)
L’informel au coeur des sociétés : exemples camerounais
It is estimated that 90% of working Cameroonians are included in the informal sector. We can say the informality exists in the heart of society. From 1997 to 1998, I interviewed 120 informal sector
workers in Yaoundé about their careers and life histories. In 2017, 20 years later, I contacted and interviewed them again. I will be discussing how they have managed to cope with the uncertainties of the past two decades especially focusing on their homes.
Misa Hirano-Nomoto is a cultural anthropologist and an associate professor at the Center for African Area Studies at Kyoto University. She obtained her Ph.D. from the Graduate School for Advanced Studies in Japan. Her research interests include money, « tontines », the informal sector, gift exchange, and mutual aids. She conducted fieldwork in Cameroon and Okinawa, Japan. Her publications include “The ethnography of an African city: Money and homeland of Bamiléké, the commercial people of Cameroon”.

–  12h40–13h00
Discussion animée par Denis Chevallier (MUCEM)

– 14h00–15h00
Jules Stromboni (Illustrateur)
Narration et geste graphiques, des outils au service de la sensation
Mon approche de la bande dessinée se fait par le biais de la sensation. Si je change de technique à chaque histoire que je raconte, ce n’est pas pour montrer mon savoir faire mais parce que j’utilise la technique graphique comme moyen de narration à part entière. Comment raconter au mieux cette histoire ? Utiliser un feutre, de l’argile ou un clou ? Choisir une technique implique une lecture
d’emblée immersive et sensible et ce choix est ma priorité sur les outils narratifs dont je dispose pour construire une bande dessinée (bulles, mise en page, séquentialité, …). En m’appuyant sur quelques ouvrages que j’ai publié et d’autres travaux plus expérimentaux, je propose de vous faire part de ma pratique de dessinateur et plus largement d’interroger les liens qui existent entre observation, geste et création.
Jules Stromboni a suivi deux ans de formation à l’école des Gobelins en animation puis commencé à s’investir dans ce secteur pour des projets de série ou de clips avec Joann Sfar, Babette Cole ou Winschluss, et deux longs métrages : Persépolis de Marjane Satrapi et Avril et le monde truqué de Tardi et Legrand. Parallèlement, il publia des bandes dessinées : avec Olivier Cotte : Le futuriste (2008, Casterman), L’ultime défi de Sherlock Holmes (2011, Casterman/Rivages noir), L’épouvantail (2012, Casterman/Rivages noir), une participation à la série Les Autres gens avec Thomas Cadène, Isadora Duncan avec Josepha Mougenot (2013, naïve), Un Fanzine Carré (collectif Hécatombe). En 2017, il publie son premier roman graphique Mazzeru (Casterman) qui le fait reconnaître comme auteur et il démarre une tournée de concerts dessinés avec le groupe Tangomotàn. Il travaille en ce moment sur un imposant projet de bande dessinée : Shakespeare World (parution septembre 2019).

–  15h00–16h00
Claire Fau (paysagiste, dessinatrice)
Dessin et photographie, deux langages pour raconter le paysage
Claire Fau est paysagiste et co-rédactrice en chef de la revue Paysageur (revue qui raconte le paysage via la photographie, dessin, littérature, anthropologie, etc). La projection de ses projets de jardins prend d’abord forme avec le dessin. C’est son premier outil de communication pour échanger avec ses interlocuteurs. Elle fait également appel au dessin dans la revue, par le biais d’artistes et illustrateurs, pour raconter le paysage, raconter les mythes, apporter une autre proposition que celles des mots seuls.

– 16h00–16h30
Discussion générale animée par Aude Fanlo (MUCEM)

Illustration : © Claire Fau

Actualités et inactualités de la culture matérielle (Raconter la geste #3), 21 janvier 2019

A l’occasion de la parution de trois ouvrages importants, nous reviendrons sur l’histoire continue et cumulative,… ou agitée et refoulée, des recherches et savoirs en culture matérielle.
Une histoire des civilisations, (Demoule, Garcia & Schnapp, La Découverte, 2018),
Gestes techniques. Techniques du geste, (Bouillon et al, PUS, 2017),
Matérialiser les désirs. Techniques votives” (Techniques&Culture n° 71, Dittmar et al. 2018).

3e séance du séminaire  « Une autre façon de raconter… la geste technique »
11h00-17h30, La Vieille Charité, Marseille
Coordination scientifique : Frédéric Joulian (EHESS), Florence Sarano (ENSAM), Marie-Charlotte Calafat (MUCEM), Denis Chevallier (MUCEM), Aude Fanlo (MUCEM)

Au programme

Jean-Paul Demoule et Alain Schnapp (Paris I)
Du séminaire « culture matérielle » à la Sorbonne, dans les années 1980 à « l’histoire des

civilisations »

Gersende Piernas (Archives Nationales du Monde du Travail)
L’archiviste face au geste technique : entre héritage et nouveauté ?

Pierre-Olivier Dittmar (EHESS)
“Comment matérialiser un désir ?” A propos du dernier numéro de Techniques&Culture

Entrée libre sur inscription préalable à i2mp@mucem.org
Illustration  : apprentis mineurs devant une maquette dans une salle de classe du Centre d’apprentissage d’Auby (Nord), tirage noir et blanc, 18 x 24 cm, octobre 1945.
ANMT, CdF, 2007 008 14596 n°112.

Gestes, paroles et dessins (Raconter la geste #2), 20 décembre 2018

Si la question du corps ou celle de la culture ne cessent d’occuper le devant de la scène médiatique ou scientifique, celle des savoir-faire ou des gestes, ou plus précisément des « techniques du corps », lancée il y a 80 ans par Marcel Mauss et ses successeurs, n’ont su réellement s’imposer face au poids des objets et de leurs représentations. Elles nous semblent toutefois cruciales pour rouvrir le dialogue entre recherche, conservation, exposition et public et donner un sens plus juste et accompli à la « culture » matérielle.

2e séance du séminaire  “Une autre façon de raconter… la geste technique”
11h00-17h30, MUCEM, salle Meltem, Marseille
Coordination scientifique : Frédéric Joulian (EHESS), Florence Sarano (ENSAM), Marie-Charlotte Calafat (MUCEM), Denis Chevallier (MUCEM), Aude Fanlo (MUCEM)

Au programme

Marie-Charlotte Calafat (MUCEM)
Autour de l’exposition du Mucem « Georges Henri Rivière. Voir, c’est comprendre »

Eric Triquet (Centre Norbert Elias/Université d’Avignon)
Écritures de médiation dans l’exposition : paroles de visiteurs et éclairages théoriques
Dans le cadre du séminaire de muséologie du Master « Médiations, musées, patrimoines » de l’université d’Avignon, il est proposé aux étudiants de s’emparer de l’exposition du Mucem « Georges Henri Rivière. Voir, c’est comprendre » pour mener un travail d’expertise sur la médiation mise en œuvre. Celle-ci porte sur la signalétique, le parcours thématique et les vitrines. Elle intègre une étude de réception (qualitative) menée à la sortie de l’exposition auprès des premiers visiteurs. Cette présentation propose un retour d’expérience à chaud sur ce travail mené en collaboration étroite avec les concepteurs. Elle ouvrira sur des perspectives plus théoriques concernant les écritures de l’exposition et la  notion de « langue de l’exposition ».

Frédéric Joulian (Centre Norbert Elias/EHESS)
Le projet « Anthropographique » : exposé des enjeux scientifiques et éditoriaux

Michèle Ballinger (CNRS Nanterre)
Comprendre l’objet, restituer le geste, en dessin ?
Lorsqu’il est empreint de fidélité, de preuve et de codification, le dessin scientifique n’en finit pas de combattre l’utopie de la conformité d’un objet et de sa représentation. Les codifications permettent de montrer par le dessin à l’ensemble d’une communauté initiée, celle des chercheurs, les gestes qui ont contribués à la fabrique d’un objet. Et, remontant du geste à l’ensemble du corps, serait-il possible de traquer l’individu particulier ? Et, dézoomant encore, serait-il possible d’approcher un groupe ? Comment concilier alors science, vulgarisation et expression artistique pour une communication des résultats de la recherche ?

Entrée libre sur inscription préalable à i2mp@mucem.org